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Smart City aujourd'hui, Smart Territoire demain.

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Smart City aujourd'hui, Smart Territoire demain !

La Smart City ou Smart Territoire est un concept qui séduit de plus en plus en France et dans de nombreux pays. Qui n’en a pas entendu parler dans sa ville, dans son village ou simplement dans son quartier ? En tout cas, la classe politique semble avoir compris que le sujet est incontournable pour se projeter dans le monde de demain et agite volontiers ce concept pour conforter son électorat. Mais ce marché d’avenir reste pour le moment bien timide. De grosses incertitudes planent sur les priorités à traiter, sur les acteurs de cette transformation ainsi que sur l’équilibre des modèles économiques qui s’en dégagent.

Dans cet article, nous nous appliquons dans un premier temps à dresser une situation juste de l’état de l’art du Smart Territoire en France aujourd’hui. Par la suite, nous tentons d’explorer les contraintes et limites actuelles à son développement.

La technologie au service des habitants

Pour rappel, une ville ou un territoire intelligent se caractérise par une gestion numérique efficace et moderne de l’ensemble de ses ressources. La gestion du parc d’éclairage public est un exemple concret d’optimisation des services pour le compte des usagers mais aussi au bénéfice de la réduction de consommation d’énergie. Il en existe beaucoup d’autres comme la gestion intelligente des déchets, celle des parkings et des places de stationnement ou encore le suivi de la qualité de l’air. Tous ces services ont un point commun : ils utilisent la technologie au profit du confort et du bien-être des citoyens dans le respect de notre environnement et de notre bien commun. Nous avons choisi d’approfondir quelques exemples qui se concrétisent progressivement en France.

La rue intelligente

Est une rue disposant d’un système de détection lui permettant de remonter des informations en temps réel sur le nombre de places de stationnement disponibles par exemple ou de bornes de chargement pour voitures électriques.

La rue intelligente peut aussi disposer d’un éclairage public intelligent (Installation de lampadaires qui permettent de réaliser des économies sur la consommation d’électricité en s’activant lors du passage de piétons ou de véhicules) ou de passages piétons intelligents.

La navette autonome​

Permet de résoudre le problème du premier ou dernier kilomètre de ses usagers. Ainsi, elle favorise l’utilisation des transports en commun. Le but étant de réduire la pollution due à la circulation routière.

Une navette test a été lancée à Pibrac près de Toulouse en décembre 2018 pour relier le parking de covoiturage à la gare SNCF.

La gestion intelligente des déchets​

Consiste à installer des poubelles disposant de détecteurs qui permettent d’envoyer une alerte au service concerné quand le contenant est plein.

Cette innovation permet aux collectivités de réduire les coûts liés à la collecte des déchets ménagers et limiter la pollution urbaine.

A l’évidence, ces perspectives sont heureuses et soutenues de tous, néanmoins la réalité de mise en œuvre est complexe et les choix de priorités et de moyens dépendent très largement de chaque territoire en fonction de sa culture, de son histoire et de sa capacité de financement.

Comparée aux pays qui occupent la tête du peloton dans le domaine des Smart Cities, la France reste à la traîne sur le sujet malgré la vingtaine de projets entamés dans l’hexagone. C’est à Singapour que revient le titre de “la ville la plus Smart du monde”, suivie de Barcelone, Londres, San Francisco et Oslo.

Pour plus de précisions sur l’évolution des projets Smart Cities en France, un article fait le point sur l’avancement de chaque projet dans les 24 Smart Cities françaises (Lire l’article).

Smart Territoires, un concept avec des atouts et des freins multiples !

Tout le monde s’accorde à dire que la ville et les territoires intelligents sont notre avenir. De meilleurs rendements énergétiques, un environnement naturel mieux protégé et un citoyen plus épanoui, voici l’enjeu majeur de ce marché d’avenir. Aujourd’hui, nos élus en sont convaincus mais l’inertie des projets est grande alors même que l’urgence climatique ne fait plus débat et que le citoyen redouble d’exigence.

En effet, on constate un écart important entre la réalité des projets menés sur nos territoires et l’engagement unanime de tous les acteurs de cette transformation. Pour y palier, il faut définitivement intégrer le concept de Smart Territoire à l’économie numérique qui est déjà en plein essor. Pour preuve, la mission France Très Haut Débit s’assure du respect des objectifs ambitieux des nombreux projets d’aménagement numérique sur nos territoires. Ces futures infrastructures THD constituent les fondations du développement des usages de type « Smart ». Elles permettent de viser un gain de temps majeur, d’importantes économies ainsi qu’une mutualisation de moyens humains et matériels. Pour exemple, le département de l’Isère qui a déjà investi dans un réseau THD d’avenir, prévoit d’y appuyer de nombreux services à valeur ajoutée et ceci en limitant les nouveaux investissements puisque l’emprise et les performances de l’infrastructure numérique départementale sont compatibles avec les prérequis de ce nouveau marché.

De surcroît, nous disposons en France des compétences et de l’esprit d’innovation nécessaires au succès de cette nouvelle économie. ALSATIS opérateur intégré et agile en est un bon exemple. Il faut donc que la commande publique considère les acteurs locaux et de taille raisonnable en complément des opérateurs nationaux et entreprises du CAC 40.

Antoine ROUSSEL, dirigeant d’ALSATIS, en est convaincu et n’a pas manqué de le rappeler lors de la table ronde sur la Smart City et son modèle économique, en mars dernier, durant l’événement organisé par Scopelec en partenariat avec InfraNum :

" L’innovation est la clé du succès des projets Smart Territoires de demain et c’est bien grâce à la confiance des prescripteurs publics dans les acteurs économiques locaux et de taille adaptée que nous obtiendrons les résultats attendus. "

Par ailleurs, la conception et la réalisation d’un projet Smart Territoire nécessite une étude approfondie et un financement important pour des résultats concrets et des bénéfices souvent observés sur du long terme. Bon nombre de communes ont encore du mal à évaluer le retour sur investissement de ce type de projets et n’osent se positionner. C’est pourquoi la Caisse des dépôts et consignations ainsi que la banque des territoires proposent des subventions pour soutenir ces projets au niveau des intercommunalités.

Après le succès fulgurant des smartphones et les progrès enregistrés en matière de connectivité et d’intelligence artificielle, il est bien logique que le phénomène touche l’environnement du citoyen pour améliorer son quotidien. Aujourd’hui, les villes se disputent les premières places du classement d’attractivité et cherchent à attirer investisseurs et capitaux. Plus une ville est connectée, plus elle est attractive, ce qui favorise la création d’emploi, encourage le développement social et fait progresser le PIB par habitant.

C’est dans ce contexte que le concept des Smart Cities et des Smart Territoires prend vie en cohérence avec l’évolution de notre société. Appuyés sur les infrastructures télécoms actuelles, qu’elles soient filaires ou hertziennes, les services de Smart Territoire donnent du sens à cette course incontournable vers le numérique. ALSATIS l’a bien compris et accompagne déjà ses clients dans l’expression de ces nouveaux besoins sur les réseaux en exploitation. Du département de l’Isère à Toulouse Métropole, les projets de Smart Territoires prendront des formes différentes en fonction des priorités et des attributs territoriaux mais garderont toujours comme principal objectif commun le mieux vivre ensemble. Le Smart City ou Smart Territoire n’est-il pas l’expression moderne d’une intelligence collective enfin agrégée aux bénéfices du fonctionnement de la société et de son environnement ? Un vaste programme nous attend donc à l’avenir !

Mai 2019